BERCY : un rendez-vous riche en enseignements, mais peu rassurant !
Les deux organisations syndicales CFDT-CCI et UNSA-CCI ont été reçues, mardi 2 septembre dernier, par la Directrice de Cabinet de Carole Delga, Secrétaire d’État chargée du commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie Sociale et Solidaire, accompagnée de deux conseillers.
Madame Amaglio-Terrisse est un ex-directeur de CFE de la CCI de Paris et connaît bien le monde consulaire.
Dans un dialogue plutôt ouvert et informatif, nos interlocuteurs ont montré leur connaissance précise de l’état des finances, des réserves et du patrimoine de chaque CCI de Région et leur détermination à réformer rapidement notre réseau.
Ils ont confirmé la volonté du gouvernement de pérenniser le réseau des CCI en :
- maintenant l’autonomie de gestion actuelle du réseau consulaire ;
- valorisant la réelle expertise des agents consulaires ;
- reconnaissant l’utilité de leurs actions auprès des entreprises sur les territoires dans le contexte actuel de réforme territoriale où ni l’État, ni les Collectivités Territoriales ne développent ;
- consolidant la formation par apprentissage qui permet une intégration professionnelle à hauteur de 85 %.
Mais le coup de rabot important sur le financement des Chambres de Commerce et d’Industrie est confirmé :
les « ponctions » sur les Fonds de Roulement seront réalisées, CCI R par CCI R, en épargnant celles qui ont peu de réserves.
Par contre, la baisse des ressources fiscales (TFC : Taxe des Frais de Chambre) de 37% en 3 ans est confirmée et touchera de la même façon les budgets de fonctionnement de toutes les CCI.
Les arbitrages budgétaires sont désormais terminés, il n’y aura plus de négociations sur ces points. Seules, des discussions sur la mise en œuvre des mesures budgétaires sont prévues. Une séance de négociations est prévue en début de semaine prochaine entre CCIFRANCE et le Ministère.
Nous avons argué sur la nécessité de rendre plus efficace et économe la gouvernance morcelée des CCI R, affaiblie par des décisions trop souvent prises au niveau local, de manière opportuniste et non concertée et rappeler les efforts importants déjà consentis par les salariés :
- gel des salaires depuis 5 ans,
- baisse des effectifs dans de nombreux services opérationnels,
- acceptation de la régionalisation de nos emplois, avec toutes les inquiétudes que cela a entraînées.
Les salariés ne sont pas la cause de la lenteur de la mise en place de la régionalisation.
Nous plaidons fortement pour un étalement de la réduction des financements sur une période plus longue, qui permettrait de limiter la casse sociale en tenant compte de la pyramide des âges. Cette mesure doit être accompagnée d’une véritable politique de GPEC, pour offrir à chaque salarié des opportunités d’évolution de poste, à même de compenser les départs progressifs sans recrutements extérieurs.
Nos deux organisations syndicales CFDT-CCI et UNSA-CCI, largement majoritairesdans la représentation du personnel consulaire, sont résolues à faire entendre cemessage :
LES SALARIES des CHAMBRES de COMMERCE ne DOIVENT PAS ETRE PRIS EN OTAGE. La CFDT-CCI et l’UNSA-CCI REFUSENT CATEGORIQUEMENTQUE NOS EMPLOIS CONSTITUENT LA SEULE VARIABLE D’AJUSTEMENTEN REPONSE AUX DECISIONS DU GOUVERNEMENT.
ELLES SONT MOBILISEES POUR FAIRE ENTENDRE LA VOIX DES AGENTS.